Cacophonique est une installation vidéo constituée de 15 écrans, inspirée de la forme d’un volcan.

 

Mêlant archives de faits réels et extraits fictifs, elle expose différents discours et points de vue sur les affaires de violences policières et questionne la place des images et l'absence de dialogues dans ces affaires.

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Une vidéo peut en cacher une autre et celle qui doit être le bouclier des victimes est écrasée par une multitude d’images, d’interventions, de vérités subjectives provenant des réseaux sociaux et des médias. Tiraillés entre les diverses versions et témoignages proposés par ce trop-plein d’informations, nous ne savons plus qui écouter, qui regarder.

 

Suivant la trame médiatique d'une affaire de violences policières, l’installation commence par les images d'agressions, filmées par les témoins sur leurs smartphones.

 

Les premières qui arrivent aux yeux du public. Les reportages des journalistes suivent et exposent deux versions : celle de la victime et de la police.

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Puis, il y a le débat médiatique où des personnalités pas directement concernées s'expriment. Chacun prend son parti.

Les militants, les ministres... Tout le monde parle, mais personne ne s'écoute. Chacun est enfermé dans son cadre. Les révoltes et les manifestations des collectifs terminent l’installation.

 

Dans cette cacophonie, la voix des victimes et des familles est noyée et peine à se faire entendre. Les conséquences de cette incapacité au dialogue perdurent dans le temps.

Le 17 octobre 1961, mai 68, Zyed et Bouna...

 

Et le cinéma qui l’illustrait il y a 25 ans est encore présent aujourd’hui. Dans ce brouhaha, s’entremêlent les films « La Haine » et « Les Misérables », fictions dans lesquelles cette réalité résonne si fort.

 

C’est un éternel recommencement. Est-ce que dans 25 ans, une vidéo suffira-t-elle pour protéger les victimes de violences policières ?